Réflexion sur l’implantation d’un ralentisseur

Publié le par chargé de communication



Réflexion sur l’implantation d’un ralentisseur






Il est important de réguler le flux routier, et ce, tout en respectant la législation afin de se prémunir contre une éventuelle tragédie. C’est pour cela, que je vous invite chers collègues conseillers municipaux à réfléchir aux possibilités qui nous sont offertes.




  1. Les «  dos d’âne » ou «  gendarme couché »


  1. Passages piétons surélevés « en dos d’âne »


  1. Coussins berlinois


  1. Chicanes avec terre-plein


  1. Bandes rugueuses


  1. Illusion d’une voie rétrécissant


  1. Déplacer les panonceaux délimitant l’entrée du village.


  1. Réalisation d’un rond point.


 

Les élus locaux ne cessent, lors de leurs permanences, de recevoir des demandes d’installation de ralentisseurs pour freiner la vitesse de véhicules y compris en agglomération.


Voilà une demande qu’on peut comprendre tant les dangers sont grands. Pour mémoire, d’ailleurs, ce maire d’une toute petite ville du Nord de la France qui ne cessait de déplorer cette situation dans sa commune et qui vient tout récemment d’y mourir. écrasé par un véhicule. C’est dramatique.

 


Homologation et normes en France

Le décret n°94-447 du 27 mai 1994 (NOR : EQUS9400480D) décrit de façon très précise les normes à respecter pour certains dispositifs de type ralentisseur. La norme NFP 98-300 du 16 mai 1194 pourra être aussi consultée.


Or les élus que nous sommes sont confrontés à une réglementation de 1994- dont l’entrée en vigueur était le 31 décembre 1999- et qui fixe de telles règles qu’il est désormais difficile de pouvoir répondre à ces demandes pourtant légitimes.

 

  • Parlons d’abord des « dos d’âne » ou « gendarmes couchés ».


Le dos d’âne est le plus ancien des ralentisseurs. C’est simplement une petite bosse étroite et perpendiculaire à la rue, de hauteur plus ou moins importante qui oblige le conducteur à réduire sa vitesse pour ne pas faire un saut. En France il est interdit de mettre en place un passage pour piétons dessus. (Ce qui était très apprécié aux sortie des écoles).


 

Ils ne peuvent être installés que sur des sections de voies ou la vitesse est limitée à 30kilomètres heures (ou « zone 30 »).

Mais en plus :

Ils ne peuvent être installés sur les voies ou le trafic est supérieur à 3.000 véhicules/jour (en moyenne annuelle),


  1. soit plus ou moins 2 véhicules/minutes (moyenne jour et nuit confondus).

  2. Ils sont interdits sur les voies recevant un trafic poids lourds supérieur à 300 véhicules/jour en moyenne annuelle (soit plus ou moins 12 poids lourds par heure).

  3. Ils sont interdits sur les voies de desserte autobus ou autre transport de voyageurs.

  4. Ils sont interdits à moins de 200 mètres d’un agglomération (ou d’une zone d’habitations).

  5. Ils sont interdits si la déclivité est supérieure à 4%.

  6. Ils sont interdits sur ou dans un ouvrage d’art et à moins de 25 mètres de part et d’autre de celui-ci.

  7. Etc….


Le cassis est souvent compris entre deux dos d’âne mais est son contraire : c’est un creux de la route qui oblige également à ralentir.




  • Il y a par ailleurs la solution des coussins de Berlin « coussins berlinois »

C’est une plaque carrée surélevée (souvent blanche pour la repérer) posée sur 1 voie à la fois(si la route est en double sens, il y en a deux, etc) avec 4 bords obliques. Elle oblige le conducteur d’un véhicule à freiner massivement car les roues doivent monter correctement sur la borne. Le conducteur d’un véhicule lourd peut en revanche éviter la borne si le diamètre des essieux est plus grand que le côté de la plaque installée.


 








Mais là encore ils ne peuvent ils ne peuvent êtres installés sur les voies où le trafic est supérieur à 6.000 véhicules jour (en moyenne annuelle), soit plus ou moins 4 véhicules/ minutes (moyenne jour et nuit confondus).

Par contre ils ne sont pas interdits sur les voies de desserte de transport public (autobus).

C’est le seul avantage qu’ils apportent.






 Il est possible d’envisager des ralentisseurs de types créneau déformation volontaire du tracé de la route. Il oblige a ralentir du fait des deux tournants serrés, donc il augmente la sécurité, mais end difficile son utilisation pour les véhicules lourds. (comme l’a été réalisée sur la commune environnante, de Chauffayer !) Constitués d’un terre-plein central et de larges trottoirs qui vont en s’élargissant afin de réduire la chaussée réduisant de ce fait la vitesse. (mais laisse présager des problèmes d’entretien liés au déneigement.)


 
















  • Il est envisageable d’implanter quelques bandes rugueuses sonores
    placées perpendiculairement en amont des panonceaux d’entrée de village, avantage non négligeable, mais assez bruyant ( 300mètres avant la première habitation à l’entée du village).

 









  • On peut aussi réfléchir sur la réalisation d’une voie rétrécissant
    en fixant au sol des quilles de plastiques réfléchissantes, accompagnées de marquage au sol de peinture fluorescente et pourquoi pas combiner cette idée avec la précédente.



 













  • Il a aussi été retenu l’idée de déplacer les panonceaux
    marquant l’entrée du village. (c’est probablement cette idée qui sera retenue dans un premier temps !)


  • Implanter un rond point réduisant ainsi la vitesse implantation au niveau de l’embranchement de Poligny au niveau de la D17. Il aurait pour effet de permettre un véritable ralentissement, mais à quel coût ?

Qui décide la dépense ?

Les départements s’occupent des routes nationales et les communes et des départementales

Les communes restent responsables de leurs voies de circulation..En clair, si notre commune décide d’implanter un giratoire sur son territoire elle le finance entièrement.

 


 

à l’intersection de la D 17 et N 85 Rond Point de Lesdiguière par exemple


  • Nous pouvons aussi profiter lors de la réfection de la chaussée traversant le village pour y implanter une décoration par le biais de pots de fleurs et les disposer de façon à donner l’illusion que la chaussée se rétrécie.

De plus ces ornements ont la particularités d’être amovibles, de ce fait pour la période hivernale, ils seraient stockés jusqu’aux beaux jours de façon à ne pas gêner pour le déneigement.


Force est d’admettre que, dans nos communes, les cas où il est encore possible d’installer des ralentisseurs deviennent extrêmement limités. Et, paradoxe entre nous : plus il y a de véhicules sur une voie, moins il possible d’y installer de ralentisseurs.






Passer outre cette réglementation ?

C’est exposer la commune aux risques d’accidents qui ne seraient pas couverts par son assurance de responsabilité civile. Et cela peut coûter très cher à la collectivité si l’accident est particulièrement grave.


Assurer la sécurité de nos concitoyens dans nos villes et communes est devenu un vrai dilemme pour les élus qui en sont responsables. C’est particulièrement difficile de leur expliquer. La seule sécurité repose sur le civisme des citoyens et leur sens des responsabilités.


 

Publié dans Projets

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T
<br /> Je pense que les coussins berlinois sont la meilleure solution. Ils ont de nombreux avantages : ils ne gènent pas les bus/les véhicules de secours, ils ne sont pas très chers eti ls peuvent être<br /> enlevés assez facilement, pour ne devenir dangereux avec l'hiver.<br /> <br /> <br /> Il existe plusieurs articles intéressants sur ce produit, si vous voulez en savoir plus : http://www.sinoconcept.fr/blog/les-coussins-ralentisseurs-en-5-points/<br />
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